NĂ© Ă Budapest (Hongrie) en 1896, Nicholas Hornyansky travaille Ă 12 ans dans lâimprimerie de son pĂšre. Il Ă©tudie Ă lâAcadĂ©mie des Beaux-Arts et expose Ă 16 ans au Grand Salon de Budapest. Il poursuit ensuite ses Ă©tudes artistiques Ă Vienne, Munich, Anvers et Paris. Vers 1919, il fait ses dĂ©buts dâartiste confirmĂ© (comme peintre paysagiste, portraitiste et graveur) en Belgique oĂč il sĂ©journe 9 ans, collaborant notamment avec le peintre Hans Hens. Il se marie en 1927 avec Joyce Feldtmann (Joyce Sands), une violoncelliste renommĂ©e dont il aura deux enfants, Michael and Barbara.
En 1929, la famille Ă©migre Ă Toronto. En dĂ©pit de la grande dĂ©pression qui y sĂ©vit, le couple rencontre rapidement le succĂšs. Hornyansky voyage partout au Canada, rĂ©alisant de nombreux dessins au crayon et Ă lâencre quâil grave et transforme en aquatintes vendues ensuite comme estampes mais aussi comme cartes de vĆux. Il est surtout connu pour ses aquatintes de bĂątiments et paysages dâOntario, du QuĂ©bec et des Maritimes mais utilise Ă©galement lâaquarelle, lâencre ou la gouache.
Entre 1931 et 1942, Hornyansky participe Ă tous les salons du printemps de lâArt Association of Montreal – qui deviendra en 1949 le MusĂ©e des Beaux-Arts de MontrĂ©al. Il expose aussi rĂ©guliĂšrement dans des galeries dâart de Toronto et de quelques villes importantes en AmĂ©rique (dont Ă New York en 1939 et Ă Buenos Aires en 1953) ainsi quâen Europe. TrĂšs connu aux Ătats-Unis, sa gravure, « Closing time » sera la premiĂšre gravure canadienne Ă intĂ©grer les collections de la bibliothĂšque du CongrĂšs amĂ©ricain. Membre de plusieurs associations professionnelles amĂ©ricaines et canadiennes dont la Royal Canadian Academy et la SociĂ©tĂ© ontarienne des artistes, il se spĂ©cialise en gravure, un art pour lequel il dĂ©veloppe de nouvelles techniques et quâil enseignera Ă lâOntario College of Art de 1945 Ă 1958.
Il reçoit de nombreux prix et utilise sa notoriĂ©tĂ© grandissante pour dĂ©fendre lâimportance des arts au Canada. Dans un mĂ©mo pour lâArtists Economic Assembly (AEA), il dĂ©crit sa conception de lâart comme partie intĂ©grante du tissu social de lâAprĂšs-guerre, Ă©crivant : «Nous pensons que le Canada a Ă©voluĂ© de lâĂ©tat de Dominion dĂ©pendant Ă celui dâun pouvoir politique de deuxiĂšme ordre. Sa civilisation progresse rapidement Ă un niveau correspondant Ă son nouveau standing mais son niveau culturel laisse beaucoup Ă dĂ©sirer [âŠen tant quâartistes], nous voulons devenir une richesse et un atout pour notre pays ». Il sâimplique Ă©galement auprĂšs de la communautĂ© hongroise de Toronto. Il meurt le 25 mai 1965. Depuis sa mort, de nombreuses expositions rĂ©trospectives lui ont rendu hommage.
Pour en savoir plus :
- La biographie tirée de A Dictionary of Canadian Artists, volumes 1-8 de Colin S. MacDonald (en anglais)
- La biographie de la Gallerie nationale du Canada (en anglais)
- Lâarticle de la Burnaby Art Gallery (BC, Canada)Â (en anglais)
- Un article sur les hongrois célÚbres du Canada (en anglais)
Domaine public :
Au Canada, ses Ćuvres, maintenant dans le domaine public, sont notamment conservĂ©es au Naval Marine Archive, au MusĂ©e royal de lâOntario, au Tom Thomson Art Gallery, Ă la Burnaby Art Gallery et au MusĂ©e des beaux-arts du Canada. Ă MontrĂ©al, BAnQ possĂšde deux de ses estampes en aquatinte (Le MarchĂ© Bonsecours et une Vue du Mont-Royal) et un fond de correspondances avec Frederick B. Taylor.