Shirley Jackson est une romanciÚre américaine née à San Francisco le 14 décembre 1916 et décédée le 8 août 1965, à North Bennington, au Vermont.
Lors de ses Ă©tudes Ă l’universitĂ© de Syracuse, elle fait la connaissance de son futur mari, Stanley Edgar Hyman, qui est alors Ă©crivain, mais qui deviendra un critique littĂ©raire rĂ©putĂ©. Ils se marient en 1940 et vivront avec leurs quatre enfants la vie d’une famille typique de la classe moyenne amĂ©ricaine. Cette domesticitĂ© anodine et plutĂŽt rassurante constitue frĂ©quemment le dĂ©but de la trame narrative des rĂ©cits de Shirley Jackson. Pratiquant un genre littĂ©raire oĂč on retrouve peu de femmes, le rĂ©cit fantastique et d’horreur, elle publie un premier roman, The road through the wall, en 1948. Puis le magazine New Yorker publie une de ses nouvelles, The Lottery (La loterie), qui fera partie d’un recueil qui sera Ă©ditĂ© en 1949.  Le sinistre et l’horrible ne sont jamais bien loin sous l’apparente banalitĂ© du quotidien. Avec une Ă©criture sans fioritures et des mots choisis, Jackson maintient une tension inquiĂ©tante tout au long d’une histoire qui tourne inĂ©luctablement au cauchemar.
Si le roman gothique a connu ses heures de gloire bien avant la naissance de l’auteure, son oeuvre la plus populaire emprunte Ă ce genre littĂ©raire qui met en scĂšne des demeures en ruines, des apparitions et de noirs secrets. La maison hantĂ©e (The Haunting of Hill House), publiĂ©e en 1959, demeure un classique et est considĂ©rĂ©e par Stephen King comme un des meilleurs romans fantastiques du XXe siĂšcle. Certains des romans de King contiennent des hommages Ă Â son inspiratrice: Salem (Salem’s Lot) dĂ©bute avec un extrait de La maison hantĂ©e; dans Les loups de la Calla (Wolves of the Calla), un des protagonistes mentionne le livre Nous avons toujours habitĂ© le chĂąteau (We Have Always Lived in the Castle). L’adaptation cinĂ©matographique de La maison hantĂ©e, rĂ©alisĂ©e en 1963 et intitulĂ©e The Haunting (La maison du diable) est devenue un classique du cinĂ©ma d’horreur.
Elle poursuit sa carriĂšre tout en rĂ©digeant des critiques de livres pour enfants pour le New York Herald Tribune. Elle n’oublie pas ce jeune public en partageant un univers surnaturel crĂ©Ă© spĂ©cialement pour lui.
Sous forme de nouvelles, elle publie des chroniques de sa vie familiale oĂč on constate que son style d’Ă©criture convient aussi bien aux traits d’esprit et situations comiques qu’aux rĂ©cits d’Ă©pouvante.
En 1965, son Ă©tat de santĂ© l’oblige Ă rĂ©duire ses activitĂ©s professionnelles. Elle dĂ©cĂšde d’un arrĂȘt cardiaque, durant une sieste, Ă l’Ăąge de 48 ans. En 2007, sa succession a crĂ©Ă© un prix Ă son nom qui rĂ©compense des rĂ©alisations exceptionnelles en littĂ©rature de suspense psychologique, d’horreur et de fantastique.
Pour aller plus loin:
- Article dans Wikipédia (français)
- Article dans Wikipédia (anglais)
- Page web sur Shirley Jackson et son oeuvre, maintenue par ses agents littĂ©raires (la note affirmant que « All of Shirley Jacksonâs published works are protected by copyright. Nothing is in the public domain » est dĂ©sormais obsolĂšte au Canada… mais pas aux USA ni en Europe!).