Amelia Peláez del Casal

Née le 5 janvier 1896, à Yaguajay, à Cuba et décédée le 8 avril 1968 à La Havane, Amelia Peláez est une artiste de l’avant-garde cubaine. Elle développe un style résolument moderne, lumineux et coloré, qui affirme sa cubanité, avec des arabesques et des éléments d’architecture coloniale enfouis dans une flore tropicale.

Élève douée du professeur Leopoldo Romañach, de l’académie de San Alejandro, elle part pour les États-Unis en 1924 afin de poursuivre sa formation à la Art Students League, de New York. Elle retourne à La Havane en 1927, puis elle entreprend un voyage en Europe et se fixe à Paris pour quelques années. Elle y suit des classes de dessin à l’Académie de la Grande Chaumière, une école d’art du 6e arrondissement de Paris qui a formé Alberto Giacometti, Alfred Pellan et Tamara de Lempicka.

Amelia doit sa rupture avec les canons académiques figuratifs à sa rencontre avec l’artiste et scénographe d’origine russe Alexandra Exter, qui lui enseigne de nouvelles techniques, notamment sur le travail de la forme, du design et de la couleur.

Sa première exposition solo a lieu, en 1933, à la galerie Zak où ont également été exposés Pablo Picasso, Vasily Kandinsky, Marc Chagall et Amedeo Modigliani. Les critiques lui sont très favorables. Elle rentre, par la suite, à Cuba et cherche à travailler davantage la couleur. Les œuvres de cette période de maturité témoignent d’une grande maîtrise technique de la chromatique.

À l’apogée de son art, elle transpose son univers pictural dans la céramique. À l’image de Picasso, dont les créations l’ont inspirée, au cours des années 30, durant sa période cubiste, elle s’intéresse au design et au décor d’objets de céramique. Pour elle, cette pratique va au-delà de l’artisanat: c’est un prolongement de son art.

Amelia Peláez n’ouvre son propre atelier qu’en 1955. Son style s’est, entre temps, épuré. Les formes sont plus abstraites et géométriques. Personnalité discrète et peu intéressée par les activités de promotion, l’artiste est recherchée par les collectionneurs, mais reste méconnue du grand public. Très prolifique, elle produit de nombreuses œuvres picturales, incluant des murales. De ces dernières, la plus connue est « Frutas cubanas », une mosaïque longue de 69 mètres et d’une hauteur de 10 mètres, réalisée en 1958 pour l’hôtel Hilton de La Havane. Celui-ci deviendra l’hôtel Habana Libre, ainsi que, pour quelques temps, le quartier général de Fidel Castro.

Amelia Peláez, ainsi que d’autres artistes de l’avant-garde cubaine tel que Wilfredo Lam, réalise également des mosaïques sur les trottoirs de la rue 23, à La Havane. Elle poursuit ses pratiques artistiques jusqu’en 1962.

Sur la piste des expositions consacrées aux œuvres d’Amelia Peláez

Rechercher « Amelia Pelaez » sur Google permet de constater que les musées qui ont misé sur la publication de données ouvertes et liées pour mettre leurs collections sur le parcours des internautes ont gagné leur pari. La carte des connaissances (knowledge card) qui apparaît à la droite des résultats du moteur de recherche contient, sous la rubrique « Exposée », des liens vers trois institutions qui ont présenté des expositions contenant des œuvres de l’artiste. Selon les liens fournis par Google, le Museum of Modern Art en compterait exactement 13. Cette institution diffuse en effet, par Wikidata, un historique de ses expositions sous forme de données ouvertes et liées.

Sources

• Amelia Pelaez Foundation
• Amelia Pelaez, Art Museum of the Americas
• Amelia Pelaez, Union List of Artist Names (Getty)
• Amelia Pelaez, Cubanet
• Delfín Xiqués Cutiño, Amelia Pelaez dans son intimité havanaise, Lettres de Cuba

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