Otto Dix (prononcer [diks]) est un peintre et un graveur allemand nĂ© en 1891 et mort en 1969. Il se disait rĂ©aliste â un curieux qui allait au-devant de lâexpĂ©rience. Mais ce serait bien rĂ©ducteur que de sâen tenir Ă cette simple description.
En rĂ©alitĂ©, Otto Dix a Ă©tĂ© associĂ© Ă diffĂ©rents courants artistiques: lâexpressionnisme, le futurisme, le dadaĂŻsme et, enfin, la Nouvelle ObjectivitĂ©, dont il est l’un des fondateurs. Selon les critiques dâart, il a Ă©tĂ© un reprĂ©sentant de tous ces courants Ă la fois. Sa dĂ©marche artistique se rĂ©sume, selon lui, au tĂ©moignage de ce quâil voit. En 1963, il sâexprime en ces termes Ă propos de son Ćuvre, dans l’enregistrement dâune conversation:
« Aucun homme ne peut voir ça. Comment? Quâest-ce que câest ça?…Toutes ces putains et toutes ces femmes flĂ©tries, et tous les soucis de lâexistence⊠Aucun homme nâĂ©prouve du plaisir Ă voir ça. Aucune galerie ne veut accrocher ça. Pourquoi peins-tu surtout cela?!…DĂ©solĂ©. Je suis prĂ©cisĂ©ment un de ces prolĂ©taires souverains, nâest-ce pas, et jâai le droit de dire: voilĂ ce que je fais! Vous pouvez bien dire ce que vous voulez. Ă quoi ça sert, je ne le sais pas moi-mĂȘme. Mais je le fais. Parce que ça sâest passĂ© comme ça, et pas autrement! ».
Otto Dix se disait un rĂ©aliste, un curieux qui allait au-devant de lâexpĂ©rience. Mais ce serait rĂ©ducteur que de s’en tenir Ă cette description.
Devenir artiste Ă tout prix
Otto Dix est nĂ© dans une famille modeste et ouvriĂšre d’Untermhaus, un village allemand du Land de Thuringe, proche de Gera. Son pĂšre, Ernst Franz Dix, Ă©tait un ouvrier qui travaillait le fer; sa mĂšre, Pauline Louise Dix, une couturiĂšre.
De son pĂšre, qui Ă©tait un social-dĂ©mocrate et qui participait activement aux rĂ©unions de travailleurs, il a trĂšs vite compris et intĂ©grĂ© lâexistence de la lutte des classes, de la solidaritĂ© entre travailleurs, et de la fiertĂ© Ă accorder au travail que lâon accomplit de soi-mĂȘme. MĂȘme reconnu comme artiste dâexcellence plus tard dans sa vie, il ne rompra jamais avec ses racines et se situera toujours comme un « prolĂ©taire ».
Câest grĂące Ă son cousin du cĂŽtĂ© maternel, Fritz Amann1, quâil sera introduit Ă lâart dĂšs sa tendre enfance. Les visites chez son cousin furent en effet dĂ©cisives pour Otto Dix, qui sut dĂšs lors quâil voulait devenir artiste. Lorsquâil Ă©voque cette Ă©poque de son enfance, il Ă©voque le souvenir vivace de « lâodeur merveilleuse de la peinture Ă lâhuile et des vernis ».
Entre 1897 et 1906, alors quâil est Ă la « Grammar Schule » de son village dâUntermhaus, il fait une rencontre trĂšs marquante en la personne de Ernst Schunke, son enseignant. Celui-ci remarque les aptitudes de Dix, sa capacitĂ© dâobservation et ce souci du dĂ©tail qui ne le quitteront jamais. Ernst Schunke va prendre sur lui dâemmener Otto Dix dans des excursions dans la campagne environnante et lui apprendre lâart de dessiner et de peindre « en plein air ».
Dix rĂ©alise alors un grand nombre de dessins: des portraits et des paysages particuliĂšrement dĂ©taillĂ©s. Ceux-ci dĂ©montrent dĂ©jĂ une certaine maturitĂ© artistique chez le jeune homme. Sous la direction de Ernst Schunke, Otto Dix renforce son souci du dĂ©tail et dĂ©veloppe le goĂ»t dâexpĂ©rimenter toutes sortes de mediums et de techniques artistiques: le fusain, la craie, lâaquarelle, le graphite, la plume et lâencre.
Ernst Schunke voyait en Dix un grand artiste en devenir et lâa aidĂ© pour quâil puisse obtenir une bourse auprĂšs du Prince Heinrich XXVII de Reuss2, mais sa candidature fut rejetĂ©e. Dix dĂ©cide alors de devenir apprenti dans l’atelier du peintre dĂ©corateur Carl Senff, Ă Gera. Il y restera de 1907 Ă 1910.
Les annĂ©es dâapprentissage
Pour Carl Senff, Otto Dix nâavait guĂšre de talent. Bien que, de ses propres dires, il sâĂ©loignait des beaux-arts, Otto Dix a Ă©normĂ©ment appris de cet apprentissage. Cette formation Ă ce que lâon appellerait maintenant le mĂ©tier de peintre en bĂątiment fut donc fructueuse. Il y apprit Ă fabriquer des couleurs, Ă se sensibiliser aux effets dâombrage et de lumiĂšre en fonction des tons de peinture ou des matiĂšres sur lesquelles celle-ci est appliquĂ©e.
Cet enseignement technique lâenrichit et construisit l’identitĂ© dâartiste peintre quâil est devenu par la suite â quelquâun qui fabrique une reprĂ©sentation de la rĂ©alitĂ©. Lui-mĂȘme se dit plus tard un « rĂ©aliste » qui veut tĂ©moigner de ce quâil voit.
Tout le temps libre qui lui restait en dehors de son apprentissage, il le passait alors Ă peindre tous les sujets dâinspiration Ă©manant de ce qui lâenvironnait â les Ă©glises, les ponts, les forĂȘts… â, toujours minutieux et attentif au dĂ©tail.
LâĂ©cole des arts appliquĂ©s Ă Dresde
Finalement, en 1910, Ă l’Ăąge de 18 ans, il parvint Ă recevoir du Prince Heinrich XXVII von Reuss une bourse qui lui permit dâĂ©tudier Ă lâĂ©cole dâarts appliquĂ©s de Dresde. Certes, ce nâĂ©tait pas la prestigieuse Ăcole des Beaux-Arts, mais il y reçut une solide formation sur les techniques dâornementation et de dessins anatomiques.
Otto Dix apprenait. Il avait pour objectif de maĂźtriser parfaitement les techniques. Pragmatique, il Ă©crivit Ă son ami Ă cette Ă©poque: « De mon point de vue, on doit avoir une solide fondation, avant de pouvoir construire sa maison. » Son ambition nâĂ©tait pas de peindre une expĂ©rience sentie du rĂ©el en y plaquant ses Ă©motions, comme le groupe avant-gardiste die BrĂŒcke, mais bien de rendre visible ce qui transparaissait du rĂ©el. Ainsi Otto Dix avait une idĂ©e dĂ©jĂ bien forgĂ©e de qui il Ă©tait comme artiste. Un tĂ©moin sans pathos, mais trĂšs sensible au rĂ©el.
En 1912, Otto Dix poursuivit sa formation avec Richard Guhr, un peintre et sculpteur trĂšs rĂ©putĂ©, mais aussi un rĂ©actionnaire. En 1922, Guhr Ă©crira publiquement des pamphlets littĂ©ralement racistes et nationalistes, prĂ©figurant les prochaines campagnes des nazis contre certaines Ćuvres dâart qualifiĂ©es dâ« art dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© ». Otto Dix aura l’honneur (rĂ©trospectif!) de faire partie de ces artistes disgraciĂ©s. Ayant Ă©tĂ© l’un des meilleurs Ă©tudiants de Gurh, il y a lĂ de quoi sourire.
Quoi qu’il en soit, Otto Dix prend ce quâil a prendre de lâenseignement de Richard Guhr et perfectionne sa maĂźtrise des techniques, voulant notamment arriver Ă la mĂȘme application dans la reprĂ©sentation rĂ©aliste que les artistes de la Renaissance ou les nĂ©o-classiques.
Les influences contemporaines de Dix
ParallĂšlement, et Ă lâinstar de ses collĂšgues contemporains, Otto Dix se nourrit dâautres influences en rupture avec le conformisme et le conservatisme de Richard Guhr. Il est trĂšs influencĂ© par les Ćuvres de Nietzsche, dont le trĂšs cĂ©lĂšbre Ainsi parlait Zarathustra et Le Gai Savoir. Il perçoit dans ces Ćuvres philosophiques la nĂ©cessaire Ă©mancipation des structures autoritaires et la remise en question de la morale religieuse. Il rĂ©alise Ă cette Ă©poque dâailleurs un buste de Nietzsche â ce sera sa seule et unique sculpture. Et parmi le peu de choses personnelles quâil gardera sur lui durant la guerre de 14-18, ce sera un exemplaire de Zarathustra.
D’autres influences, picturales, celles-lĂ , le marquent Ă©galement. Ă Dresde, il va visiter des expositions dâarts, notamment la Grande Exposition dâart, mais celles aussi des galeristes Emil Richter et Ernst Arnold (de). Ă ces occasions, il dĂ©couvre des Ćuvres contemporaines, dont celle de Van Gogh qui lâimpressionna tout autant que ses camarades qui fonderont le groupe dâavant-garde expressionniste die BrĂŒcke. MĂȘme si Otto Dix ne fait pas partie de ce groupe, ilfig%2Ffr%2F074404-000-A&autostart=false&mute=0″> sera l’un des fers de lance du style expressionniste allemand qui Ă©mergera du choc provoquĂ© par Van Gogh, et dâautres impressionnistes, chez ces jeunes artistes allemands.
Ă la veille de la guerre, les artistes dĂ©veloppaient cette Ă©nergie crĂ©atrice contre lâordre social et moral Ă©tabli. On Ă©tait loin de lâart des classiques et des Anciens. En 1913, une exposition montrera, face aux toiles des impressionnistes, celles des expressionnistes allemands et du norvĂ©gien Edward Munch et son Futuristes italiens (it). Il en conservera un goĂ»t pour lâutilisation dâĂ©lĂ©ments abstraits rythmant leur reprĂ©sentation de la vie moderne. Ce rythme dans la reprĂ©sentation dâĂ©lĂ©ments abstraits Ă©voque parfaitement, pour Otto Dix, lâaccĂ©lĂ©ration de la vie moderne face Ă une sociĂ©tĂ© qui devient de plus en plus technologique. Il rĂ©utilisera ces procĂ©dĂ©s dans ses Ćuvres retraçant son expĂ©rience rĂ©elle de la Guerre.
LâexpĂ©rience de la guerre
Ă la veille de la PremiĂšre guerre mondiale, en effet, Otto Dix a dĂ©jĂ commencĂ© Ă explorer les thĂšmes qui domineront ses Ćuvres, peu importe le style quâil emploiera: la vie urbaine, les paysages, les portraits de ses amis et autoportraits, la fertilitĂ©, Ăros et Thanatos, la mort, la naissance, la guerre, la religion et la violence.
Ses eaux fortes tĂ©moignant de la guerre, Otto Dix les a rĂ©alisĂ©es durant et aprĂšs le conflit de 1914-1918. En 1915, il sâenrĂŽle volontairement dans l’armĂ©e allemande. Comme des milliers dâhommes, il vit l’horreur des tranchĂ©es. MalgrĂ© la violence, la vermine et les maladies, il veut toujours repartir au front lorsqu’il en est Ă©loignĂ©. Il Ă©tait pourtant loin d’ĂȘtre un militariste. Lorsquâen 1963, il sâexprime sur son engagement, il dĂ©clare que, pour lui, il Ă©tait impĂ©ratif de voir ces atrocitĂ©s:
« Je devais voir par moi-mĂȘme. Je suis rĂ©aliste Ă un tel point que je devais voir de mes propres yeux pour ĂȘtre capable dâaffirmer que câĂ©tait tel que câĂ©tait. »
LâexpĂ©rience figurera dans dâautres de ces Ćuvres quand il adhĂ©rera Ă ce nouveau style rĂ©aliste quâest le courant de la Nouvelle ObjectivitĂ©. Otto Dix peint le laid « Ă Ă©galitĂ© », dit-il, avec le beau, la nature humaine et ce quâelle est, sans fard.
En 1919, Dix est dĂ©mobilisĂ© et rentre Ă Dresde. Avec son ami Conrad FelixmĂŒller, il fonde un groupe dâartistes de gauche, la SĂ©cession dresdoise, ou Groupe 1919. Dans leur manifeste, ils se rĂ©clament d’un expressionnisme qui a pour valeurs « VĂ©ritĂ© â FraternitĂ© â Art ». En vĂ©ritĂ©, lorsquâils exposent, leurs styles et influences sont multiples: futurisme, cubisme, symbolisme⊠Les thĂšmes de Dix (Ăros, la naissance et la mort) et son style tĂ©moignent dâune transformation, les symboles supplantant le rĂ©el.
Le virage Dada
En 1920, Otto Dix ne rejoint pas le parti communiste malgrĂ© les arguments de FelixmĂŒller. Il est dĂ©jĂ bien ancrĂ© dans un cheminement anarchiste qui lâempĂȘche de rejoindre tout parti politique. Dix est un libre penseur. DĂšs 1920, il aime Ă dire qu’il n’est « ni politique ni tendancieux ni un pacifiste ni un moraliste ni quoi que ce soit dâautre ». Câest ainsi que, dans son radicalisme nihiliste, il devient un « DadaDix »4, rejoignant le mouvement artistique connu sous le nom de dadaĂŻsme. Il explore alors le style futuriste, rĂ©alise des collages dans ses tableaux, et a recours Ă la caricature. L’une de ses toiles les plus connues de cette Ă©poque est Les joueurs de Skat (1920).
Otto Dix, un artiste dégénéré
Jusquâen 1933, Dix sera professeur d’art, Ă l’instar de ses amis tels que Max Beckmann et Paul Klee. Ă lâarrivĂ©e dâHitler au pouvoir, ils perdent tous leur droit dâenseigner â Max Beckmann et Paul Klee, parce qu’ils sont juifs, Dix parce que les nazis le considĂ©raient incapable de soutenir lâidĂ©al national socialiste. Non sans raison puisque, par provocation, il exposa alors plusieurs peintures dâenfants dans le style acadĂ©mique des Anciens. Ironique. AprĂšs cette exposition qu’apprĂ©cia dâailleurs le public berlinois, il dĂ©mĂ©nagea Ă Schloss Randegg, prĂšs du lac de Constance, pour fuir la rĂ©pression politique. En 1937, le rĂ©gime nazi proclame que son Ćuvre est de lâ« art dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© ».5
La seconde guerre mondiale, Dix de der.
Durant la guerre, Dix est trĂšs prudent. Il peint essentiellement des paysages autour du lac de Constance. Toutefois, au lendemain de la tentative dâassassinat dâHitler, le 8 novembre 1939, les nazis lâarrĂȘtent ainsi que beaucoup dâautres artistes. Durant deux semaines, il est retenu par la Gestapo et interrogĂ©. Finalement, il sera renvoyĂ© chez lui, mais ses Ćuvres seront par la suite constamment inspectĂ©es.
Le 15 mars 1945, alors qu’il a 54 ans, le peintre est forcĂ© dâaller grossir les rangs des soldats allemands enrĂŽlĂ©s de grĂ© ou de force par le rĂ©gime nazi dans une derniĂšre tentative pour stopper lâavancĂ©e des forces alliĂ©es. Dix est capturĂ© Ă Colmar, en Alsace. Dans le camp de prisonniers, il est reconnu comme un grand artiste et autorisĂ© Ă peindre Ă Colmar. En fĂ©vrier 1946, il retourne rejoindre sa famille en Allemagne.
Une fin de sa vie dans les honneurs
AprĂšs la guerre, Dix connaĂźt les honneurs tant du cĂŽtĂ© de la nouvelle RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d’Allemagne (RFA) que dans sa rĂ©gion d’origine qui se trouve dĂ©sormais en RĂ©publique dĂ©mocratique allemande (RDA). MalgrĂ© cette reconnaissance, il demeure fidĂšle Ă ses racines prolĂ©taires. Il meurt le 25 juillet 1969 Ă lâĂąge de 78 ans.
Domaine public
Au Canada, toute lâĆuvre dâOtto Dix appartiendra au domaine public dĂšs le 1er janvier 2019.
Sources et références
- Otto DixâŻ: [un monde effroyable et beau] (catalogue d’exposition). MontrĂ©al: MusĂ©e des beaux-arts de MontrĂ©al. 2010.
- Otto Dix. Otto Dix, la guerre. Paris: Gallimard. 2015.
- Phillip Gutbrod. Otto DixâŻ: the art of life. Ostfildern: Hastje Cantz Verlag. 2010.
- Eva Karcher. Otto Dix, 1891-1969. Paris: Flammarion. 1990.
- « Otto Dix ». Wikipédia.
- « Otto Dix ». WikiQuote.
Notes et liens complémentaires
- NĂ© en 1878, Fritz Amann Ă©tait Ă©galement peintre. NĂ© Ă Gera, il est mort en 1969, comme son jeune cousin. Source: Wikipedia (de).
- La « maison Reuss » est une maison princiĂšre allemande dont la lignĂ©e remonte au Moyen-Ăge.
- L’intĂ©gralitĂ© de ce film est disponible (en VO allemande) dans la Internet Archive.
- « DadaDix ». Britannica. (Ă ne pas confondre avec la notation hexadĂ©cimale du jaune clair #DADA10! đ)
- Revanche de l’histoire: une rue du village de Randegg porte aujourd’hui fiĂšrement son nom.
Illustration
- Domaine public. Portrait dâOtto Dix avec un pinceau par Hugo Erfurth. 1929. Wikimedia Commons
- Le charmant village de Untermhaus en 2006. Photo: CC-BY HaPe_Gera (Hans-Peter). (via Wikimedia Commons).
- Gustav-Adolf Schultze. Portrait de Friedrich Nietzsches (1882). Domaine public (via Wikimedia Commons).
- CC by SA. Otto Dix. Mealtime in the Trench (Loretto Heights) from The War (1924). Prise le 17 août 2012 Dr. Alexey Yakovlev Flickr - Dr. Alexey Yakovlev
- CC by SA. Les joueurs de Skat par Otto Dix, 1920. Trouvé sur https://archivoshistoria.com/testimonios-de-la-guerra-la-desgarradora-pintura-de-otto-dix/dix-skat-players-1920/archivoshistoria.com
- CC by SA-ND. Portrait de Sylvia von Harden par Otto Dix. Photo prise par BernieCBBernie CB - Flickr
- Le 12 avril 1957, à Berlin, le président de l'Académie allemande des Arts (AdK), Otto Nagel (à gauche), remet à Otto Dix le certificat de sa nomination en tant que membre de cette académie. Bundesarchiv, Bild 183-45912-0002 / CC-BY-SA 3.0 (via Wikimedia Commons)