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Calendrier de l'avent du domaine public 📚 Édition quĂ©bĂ©coise

Nous cĂ©lĂ©brons ici des Ɠuvres entrant dans le domaine public le 1er janvier de chaque annĂ©e au Canada!

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Calendrier de l'avent du domaine public 📚 Édition quĂ©bĂ©coise
27 Décembre 20185 Décembre 2019

André Laurendeau

Une notule colligée par Marie D. Martel
Calendrier:
  • 2019
| Discipline(s): Tags Éducation, Journalisme, LittĂ©rature, Politique

AndrĂ© Laurendeau (CC BY-SA par Jean-Pierre Marquis)« AndrĂ© Laurendeau » a Ă©voquĂ© pendant la plus grande partie de ma vie le nom d’une polyvalente Ă  la rĂ©putation douteuse de la Rive-Sud de MontrĂ©al1. Dans nos imaginaires d’enfants, on ne pouvait que plaindre le pauvre homme, dont on ignorait tout au-delĂ  de l’enseigne de cette Ă©cole secondaire, d’ĂȘtre aussi Ă©troitement associĂ© Ă  un projet Ă©ducatif qui nous semblait bien peu attrayant.

LĂ©on Dion, professeur Ă  l’UniversitĂ© Laval, raconte que, dĂšs la fin des annĂ©e 80, la mĂ©moire d’AndrĂ© Laurendeau « paraĂźt s’ĂȘtre estompĂ©e, parmi les plus jeunes tout au moins.2 » Le vingtiĂšme anniversaire de sa mort donne pourtant lieu Ă  une sĂ©rie d’Ă©vĂ©nements commĂ©moratifs d’envergure comme ce colloque, tenu dans le cadre d’une sĂ©rie de journĂ©es annuelles sur les leaders politiques du QuĂ©bec contemporain, en mars 1989 Ă  l’UQAM, qui rassemble plusieurs dizaines d’universitaires et des confĂ©renciers l’ayant cĂŽtoyĂ©.

Le parcours d’un intellectuel engagĂ©

Les actes de cet Ă©vĂ©nement, qui paraissent sous le titre de AndrĂ© Laurendeau, un intellectuel d’ici, contiennent une bibliographie de son Ɠuvre produite par Michel LĂ©vesque.3 Bien que son travail bibliographique n’ait pas la prĂ©tention d’ĂȘtre exhaustif, Michel LĂ©vesque affirme que les ouvrages sur AndrĂ© Laurendeau ne sont « pas tellement nombreux », considĂ©rant l’importance de sa contribution dans le paysage intellectuel quĂ©bĂ©cois et canadien : deux biographies (celles de Denis MoniĂšre en 1983 et de Chantigny en 1984-1986), trois mĂ©moires de maĂźtrise, les actes de deux colloques dont celui dans lequel cette bibliographie s’insĂšre. Le bibliographe s’Ă©tonne en comparaison de l’intĂ©rĂȘt que Laurendeau suscite chez les Canadiens anglais qui ont produit, entre autres, plusieurs recueils de ses articles.

VLB Ă©diteur et Le Septentrion publient en 1990 le Journal tenu pendant la Commission royale d’enquĂȘte sur le bilinguisme et le biculturalisme qu’il a prĂ©sidĂ© et dans lequel il interroge le sens et la prĂ©sence du QuĂ©bec au sein de la fĂ©dĂ©ration canadienne.4

En 1992, Oxford University Press publie une nouvelle biographie sur Laurendeau. RĂ©digĂ©e par Donald J. Horton, elle s’appuie sur sa correspondance, des archives et ses journaux intimes5. La traduction paraĂźt en 1995 chez Bellarmin avec quelques modifications concernant l’enfance de Laurendeau — qui ne se dĂ©roule pas Ă  Outremont, comme le laisse entendre son biographe, mais plutĂŽt sur la rue Cherrier, Ă  MontrĂ©al oĂč il naĂźt le 21 mars 19126. C’est plus tard qu’il viendra s’Ă©tablir avec ses parents dans l’arrondissement outremontais, d’abord rue Hutchison, puis rue Stuart, avec son Ă©pouse et ses six enfants.

En 1996, dans une collection sur les Célébrités locales (Lidec), un livret lui est consacré7. Celui-ci ramasse les principales informations biographiques connues :

  • ses parents, Arthur Laurendeau et Blanche Hardy, tous les deux musiciens, appartiennent Ă  la petite bourgeoisie canadienne-française et croient au nationalisme canadien-français;
  • l’Ă©ducation puritaine qu’il reçoit, empreinte d’une religiositĂ© passĂ©iste et conservatrice, chez les JĂ©suites du CollĂšge Ste-Marie;
  • la pensĂ©e de Lionel Groulx qu’il vĂ©nĂšre et dont il suit les cours d’histoire Ă  l’UniversitĂ© de MontrĂ©al;
  • le voyage d’Ă©tudes qu’il fait Ă  Paris et qui inflĂ©chit sa conception de l’intellectuel et du progrĂšs social;
  • la revue L’Action nationale dont il prend la direction de 1937-1953, puis de 1948 Ă  1954;
  • la politique active dans laquelle il s’engage au cours des annĂ©es quarante, affrontant d’abord le premier ministre Mackenzie King en s’opposant Ă  la conscription, puis Maurice Duplessis, comme chef du Bloc populaire;
  • son retour au journalisme comme Ă©ditorialiste au Devoir de 1947 Ă  1963;
  • sans oublier sa contribution Ă  la vie culturelle — via la tĂ©lĂ©vision — et littĂ©raire — comme essayiste, romancier et dramaturge — qui connaĂźtra un succĂšs mitigĂ©. Le dernier chapitre de ce livre et de sa vie est dĂ©diĂ© Ă  la commission Laurendeau-Dunton sur le bilinguisme et le biculturalisme qu’il co-prĂ©side avec Davidson Dunton.

Une mémoire vivante

La page WikipĂ©dia sur AndrĂ© Laurendeau est créée en 2004 8 et fait l’objet de bonifications rĂ©guliĂšres Ă  chaque annĂ©e. Bien que le contenu de l’article dĂ©passe le statut d’Ă©bauche, il demeure rudimentaire. Des pages existent Ă©galement dans les versions anglaise, allemande et polonaise de l’encyclopĂ©die libre. L’Ă©lĂ©ment Wikidata correspondant remonte, lui, Ă  2013.

En 2010, les cĂ©lĂ©brations entourant le centenaire du journal Le Devoir s’accompagnent d’une publication, sous la direction de Jean-François Nadeau, qui revisite « un siĂšcle quĂ©bĂ©cois » Ă  travers textes et archives. Deux articles Ă©loquents de Laurendeau y figurent. Le premier dĂ©nonce avec ĂąpretĂ© l’intervention politique d’un ministre dans le congĂ©diement du peintre Paul-Émile Borduas, alors professeur Ă  l’École du meuble et signataire du Refus global ; le deuxiĂšme concerne la suspension de Maurice Richard, hockeyeur mythique « devenu un hĂ©ros national »9.

La compilation la plus rĂ©cente est rĂ©alisĂ©e en 2010 par Michel LĂ©vesque au Septentrion10. Il y est proposĂ© d’ouvrir une fenĂȘtre politique et une perspective historique sur le « passage de l’Ăšre canadienne-française Ă  l’Ăšre quĂ©bĂ©coise. »

La parution cette annĂ©e, en 2018, de la monographie Panser le Canada : Une histoire intellectuelle de la commission Laurendeau-Dunton par ValĂ©rie Lapointe-Gagnon permet de « renouer avec des personnalitĂ©s qui ont jouĂ© un rĂŽle crucial dans l’histoire quĂ©bĂ©coise et canadienne » en pratiquant une gĂ©nĂ©alogie des dĂ©bats intellectuels ayant prĂ©sidĂ© Ă  l’Ă©mergence des notions de bilinguisme, de biculturalisme, de multiculturalisme, et celle qui concerne l’existence d’un statut spĂ©cial ou national pour le QuĂ©bec11.

Un hĂ©ritage riche d’enseignement(s)

L’arrivĂ©e dans le domaine public canadien de l’Ɠuvre d’AndrĂ©e Laurendeau contribuera-t-elle Ă  crĂ©er de nouvelles avenues de rĂ©flexion et des opportunitĂ©s inĂ©dites pour surmonter les alĂ©as et les caprices de la mĂ©moire collective en redĂ©couvrant celui qui « reste une figure exemplaire de l’intellectuel », cinquante ans aprĂšs sa mort, selon les termes du journaliste du Devoir, Jean-François Nadeau, en juin dernier ? En soulignant cet anniversaire (bien tranquille jusqu’Ă  ce jour), Nadeau suggĂšre en outre que ses contributions sur l’Ă©ducation seraient d’une actualitĂ© stratĂ©gique12.

Il ne date pas d’hier que l’hĂ©ritage de Laurendeau, en tant que critique du systĂšme Ă©ducatif et porteur d’une vision de l’enseignement national, soit cĂ©lĂ©brĂ©. Dans la dĂ©dicace du livre culte Les insolences du frĂšre Untel adressĂ©e, en 1960, Ă  celui qui l’avait dĂ©couvert — et qui en avait aussi signĂ© la prĂ©face — Jean-Paul Desbiens Ă©crit : « AndrĂ© Laurendeau, en un certain sens, est un enseignant. J’estime qu’il a plus fait, pour instruire les Canadiens français, que la plupart des enseignants patentĂ©s. Et surtout, il a plus fait pour structurer les Canadiens français (instruire c’est structurer par l’intĂ©rieur), que la plupart des politiques. »13

Fernand Dumont, dans la prĂ©face d’un recueil d’articles publiĂ© en 1988 poursuit en ce sens : « Si Laurendeau s’est beaucoup intĂ©ressĂ© Ă  la politique, au point d’avoir Ă©tĂ© dĂ©putĂ© et chef de parti, lĂ  n’Ă©tait pas le cƓur de ses prĂ©occupations, mais plutĂŽt le destin de la culture, plus particuliĂšrement celui de l’enseignement.14 »

Dans la mĂȘme veine, LĂ©on Dion rappelle que Laurendeau a Ă©tĂ© le premier15 Ă  rĂ©clamer que le nouveau gouvernement mette en place une commission royale d’enquĂȘte sur l’Ă©ducation pour ouvrir la voie du « renouvellement social.16 » Sur le plan des idĂ©es, cette prĂ©occupation politique pour l’enseignement vise Ă  « Ă©duquer, participer Ă  la formation globale de l’ĂȘtre et Ă  sa culture. » comme le prĂ©cise Nadine Pirotte.

Par ailleurs, cette approche s’oppose selon les propres termes de Laurendeau Ă  « une inculture des techniciens, c’est-Ă -dire, des techniciens qui ne seraient que cela.17 » Ces derniers commentaires proviennent de l’un des colloques commĂ©morant les vingt ans de sa mort et se donnant spĂ©cifiquement pour mission d’entamer de « nouveaux dialogues » avec son Ɠuvre et ses rĂ©flexions relatives Ă  l’Ă©ducation.18

Pédagogie sociale

Depuis la lecture des actes de ce colloque, le lien entre la figure d’AndrĂ© Laurendeau et l’Ă©ducation a pris une tournure dĂ©finitivement plus avantageuse Ă  mes yeux que ce que les souvenirs d’enfant que j’ai Ă©voquĂ©s en introduction avait pavĂ©. À l’instar de Nadine Pirotte, on peut saluer aujourd’hui le « pĂ©dagogue social » qui a accompagnĂ© pendant plusieurs dĂ©cennies la transition identitaire et culturelle du QuĂ©bec Ă  travers ses activitĂ©s de journaliste, de politicien et d’auteur.

Cette perspective large sur l’Ă©ducation dans la CitĂ© dĂ©fie le discours dominant actuel oĂč la raison politique n’est plus celle du pĂ©dagogue, mais celle du gestionnaire qui se dĂ©leste de ses responsabilitĂ©s en matiĂšre d’apprentissage tout au long de la vie comme prioritĂ© Ă©ducative nationale — notamment face aux enjeux de la transition numĂ©rique.

Domaine public

AndrĂ© Laurendeau est mort le 1er juin 1968. Son Ɠuvre s’Ă©lĂšve donc dans le domaine public canadien le 1er janvier 2019. Il a laissĂ© derriĂšre lui plusieurs livres et de nombreux articles de journaux.

ƒuvres

Cette liste est loin d’ĂȘtre complĂšte:

  • Notre nationalisme (1939)
  • L’abbĂ© Lionel Groulx (1939)
  • ActualitĂ© de Saint-François (1938)
  • Alerte aux Canadiens français! (1941)
  • Nos Ă©coles enseignent-elles la haine de l’anglais? (1942)
  • Ce que nous sommes (1945)
  • La centralisation et la guerre (1948)
  • La vertu des chattes, théùtre (1959)
  • Voyages au pays de l’enfance (1960)
  • Deux femmes terribles, théùtre (1961)
  • La crise de la conscription 1942 (1962)
  • Le Canada, une nation ou deux (1962)
  • CondamnĂ©s Ă  vivre ensemble (1963)
  • Marie-Emma, théùtre (1963).
  • Une vie d’enfer, roman (1965)
  • Pour une enquĂȘte sur le bilinguisme (1967)

Archives

Les archives d’AndrĂ© Laurendeau sont conservĂ©es Ă  BibliothĂšque et Archives nationales du QuĂ©bec :

  • « BibliothĂšque et Archives nationales du QuĂ©bec – Fonds Familles Laurendeau et Perrault (CLG2) »
  • « BibliothĂšque et Archives nationales du QuĂ©bec – Fonds Ligue pour la dĂ©fense du Canada – 1939-1943 (CLG6) »

Sources et références

  • WikipĂ©dia (fr): AndrĂ© Laurendeau
  • WikipĂ©dia (en): AndrĂ© Laurendeau
  • WikipĂ©dia (de) : AndrĂ© Laurendeau
  • WikipĂ©dia (pl) : AndrĂ© Laurendeau
  • Chantigny. L. (mars 1984). AndrĂ© Laurendeau, journaliste, ou l’incandescence du givre. L’incunable. Bulletin de la BibliothĂšque nationale du QuĂ©bec, p. 7-15.
  • Chantigny. L. (mars 1984). AndrĂ© Laurendeau Ă  Paris ou le statut de l’intellectuel. L’incunable. Bulletin de la BibliothĂšque nationale du QuĂ©bec, p. 10-18.
  • MoniĂšre. D. (1983). AndrĂ© Laurendeau et le destin d’un peuple. MontrĂ©al : QuĂ©bec-AmĂ©rique. 347 p.

Notes et liens complémentaires

  1. École secondaire AndrĂ© Laurendeau. [consultĂ© le 27 dĂ©c. 2018]
  2. Dion. L. (1989). Bribes de souvenirs d’AndrĂ© Laurendeau. Dans N. Pirotte (dir.), Penser l’Ă©ducation, p. 38. MontrĂ©al : Éditions du BorĂ©al.
  3. LĂ©vesque, M. (1990). Bibliographie. Dans R. Comeau et L. Beaudry (dir.), AndrĂ© Laurendeau, un intellectuel d’ici, pp. 291-298. Sillery, QuĂ©bec : Presses de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec.
  4. Laurendeau, AndrĂ©. Journal tenu pendant la Commission royale d’enquĂȘte sur le bilinguisme et le biculturalisme. Outremont : VLB Éditeur.
  5. Horton. D. J. (1992). André Laurendeau French Canadian Nationalist. Don Mills : Oxford University Press.
  6. Horton. D. J. (1995). AndrĂ© Laurendeau : La vie d’un nationaliste 1912-1968 (traduit par M. Pelletier). Bellarmin.
  7. Bouvier. F. (1996). André Laurendeau. Célébrités / Collection biographique.
  8. Wikipedia (fr): André Laurendeau : Historique des versions
  9. Nadeau. J.-F. (2010). Le Devoir : un siĂšcle quĂ©bĂ©cois. MontrĂ©al : Les Éditions de l’homme, p. 104 et 126.
  10. LĂ©vesque. Michel (2010), À la hache et au scalpel : 70 Ă©ditoriaux pour comprendre Le Devoir sous GĂ©rard Filion (1947-1963) [et AndrĂ© Laurendeau]. QuĂ©bec : Septentrion.
  11. Lapointe-Gagnon. V. (2018). Panser le Canada : Une histoire intellectuelle de la commission Laurendeau-Dunton. MontrĂ©al : Les Éditions du BorĂ©al.
  12. Nadeau. J.-F. (1er juin 2018). « Cinquante ans aprĂšs sa mort, AndrĂ© Laurendeau reste une figure exemplaire de l’intellectuel ». Le Devoir. [lire en ligne]
  13. Auteur anonyme (AndrĂ© Desbiens). (1960, 1988). Les insolences du frĂšre Untel. PrĂ©face de AndrĂ© Laurendeau. MontrĂ©al : Les Éditions de l’homme, p. 12.
  14. Dumont, F. (1988). Préface. Dans S. Laurin (dir.), André Laurendeau, artisan des passages. Montréal : HMH.
  15. Le 15 novembre 1960, quelques mois aprÚs élection de Jean Lesage.
  16. Dion. L. (1989). Bribes de souvenirs d’AndrĂ© Laurendeau. Dans N. Pirotte (dir.), Penser l’Ă©ducation, p. 39. MontrĂ©al : Éditions du BorĂ©al.
  17. Laurendeau. A. (1970). Ces choses qui nous arrivent. Chronique des annĂ©es 1961-1966. MontrĂ©al : Hurtubise HMH (Coll. Aujourd’hui), p.300.
  18. Pirotte. N. (dir.). (1989). Penser l’Ă©ducation, MontrĂ©al : Éditions du BorĂ©al.

Illustration

Aquarelle numĂ©rique de Jean-Pierre Marquis (CC BY-SA 4.0) d’aprĂšs une photo datant probablement des annĂ©es 1935-1940 et tombĂ©e dans le domaine public selon Wikimedia Commons.

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