Christine Lighthall est née à Ormstown, au Québec, le 18 janvier 1868, dans une famille anglophone d’origine allemande. Elle est la cousine de William Douw Lighthall, avocat et politicien de renom, également poète et romancier, philanthrope et collectionneur passionné d’histoire. Elle décède à Montréal, presque centenaire, le 16 décembre 1968.
Celle qui, jusqu’à l’âge de 10 ans, ne parlait pas un mot de la langue de Molière devient professeur de français et se serait destinée à une carrière dans l’enseignement si elle n’était pas tombée amoureuse de Francis Harold Henderson, charpentier de son état. Ils se marient et leur union durera 16 ans.
Après le décès de son mari, en 1908, Christine Lighthall Henderson écrit des poèmes et poursuit des études en littérature, à l’université McGill et à Harvard. Elle mène une vie aisée, voyageant fréquemment en Europe et donnant des conférences. S’exprimant avec facilité dans les deux langues, ses activités littéraires et ses poèmes connaissent un certain succès1.
Bien qu’il témoigne du sort que connaissent de nos jours bien des arbres qui longent nos voies publiques, le poème intitulé A Rhapsody: To An Ailing City Tree2 n’est pas un exemple de renouveau littéraire. En voici un extrait3:
THO’ imbedded in cement
And tortured from your natural bent,
Brave city tree, for my sake, live!Think of the rapture that you give
When the first shiver of the dawn is nigh.
Or when, at length.
The sun appears in strength.
And you lift glad, broad arms to the rejoicing sky!Think of the shade
You courteously made.
Else how the bald, blank light would beat
Across the garish, sun-baked street!
Le style poétique de Christine Lightfall Henderson a, dans les années 30 et même plus tard, les faveurs d’un lectorat bon chic, bon genre. Il n’est cependant pas du goût de certains étudiants en arts de l’université McGill qui publient, dans leur journal, une critique railleuse des ambitions poétiques des membres du Canadian Authors Association4.
À 18 jours de son centième anniversaire, Christine Lighthall Henderson fait ses débuts à la télévision, dans une émission spéciale réalisée pour le Centenaire de la confédération canadienne5. Ses propos sont recueillis et publiés par Alain Stanké6.
Domaine public
Toute l’œuvre de Christine Lighthall Henderson, incluant le poème ci-dessus, appartiendra au domaine public à compter du 1er janvier 2019.
Sources et références
- Full text of “Montreal in verse; an anthology of English poetry”. Canadian Authors Association. Montréal Branch, 1942.
- Voir notes plus bas.
Notes et liens complémentaires
- Henderson, Christine Lighthall, Simon Fraser University Digitized Collections, http://digital.lib.sfu.ca/ceww-616/henderson-christine-lighthall
- A Rhapsody: To An Ailing City Tree. Montreal in Verse: An Anthology of English Poetry by Montreal Poets. Ed. Writers of the Poetry Group (Montreal; QB: Canadian Authors Association), 1942, pages 22-23.
- Le contenu de cette anthologie est disponible en version texte ici.
- Lhude Sing Cuccu, K.N.C., The McGilliad, Vol. 1, No 2, April 1930, p. 15.
- Cent ans déjà, Denis Héroux, 1966. Entrevue avec Christine Henderson, 99 ans, réalisée par Alain Stanké http://collections.cinematheque.qc.ca/recherche/oeuvres/fiche/15701-cent-ans-deja
- Stanké, Alain, Cent ans déjà, Montréal, Éditions de l’Homme Editions Ici Radio-Canada, COED, 1968